Drôle de réflexe que celui de « patriotes » français qui en 1939 étaient prêts à aller en découdre avec les boches pour sauver la Pologne, et l’année suivante pour sauver la république française qui était pourtant déjà bien vermoulue. Une partie d’entre eux est ensuite allée à Londres rejoindre le général de Gaulle. C’est le réflexe de la « petite patrie », qui nourrit les querelles et les haines entre Européens et qui nous a fait tant de mal. Quatre-vingt ans après la victoire des alliés de mai 1945, on voit le résultat.
Ceux qui bâtissent leur fortune sur la défaite de nos armes, partent toujours à l’étranger servir leurs maîtres.
« Tu casses des cailloux, vieillard, sur le chemin;
Ton feutre humble et troué s’ouvre à l’air qui le mouille;
Sous la pluie et le temps ton crâne nu se rouille;
Le chaud est ton tyran, le froid est ton bourreau;
Ton vieux corps grelottant tremble sous ton sarrau;
Ta cahute, au niveau du fossé de la route,
Offre son toit de mousse à la chèvre qui broute;
Tu gagnes dans ton jour juste assez de pain noir
Pour manger le matin et pour jeûner le soir;
Et, fantôme suspect devant qui l’on recule,
Regardé de travers quand vient le crépuscule,
Pauvre au point d’alarmer les allants et venants,
Frère sombre et pensif des arbres frissonnants,
Tu laisses choir tes ans ainsi qu’eux leur feuillage;
Autrefois, homme alors dans la force de l’âge,
Quand tu vis que l’Europe implacable venait,
Et menaçait Paris et notre aube qui naît,
Et, mer d’hommes, roulait vers la France effarée,
Et le Russe et le Hun sur la terre sacrée
Se ruer, et le nord revomir Attila,
Tu te levas, tu pris ta fourche; en ces temps-là,
Tu fus, devant les rois qui tenaient la campagne,
Un des grands paysans de la grande Champagne.
C’est bien. Mais, vois, là-bas, le long du vert sillon,
Une calèche arrive, et, comme un tourbillon,
Dans la poudre du soir qu’à ton front tu secoues,
Mêle l’éclair du fouet au tonnerre des roues.
Un homme y dort. Vieillard, chapeau bas! Ce passant
Fit sa fortune à l’heure où tu versais ton sang;
Il jouait à la baisse, et montait à mesure
Que notre chute était plus profonde et plus sûre;
Il fallait un vautour à nos morts; il le fut;
Il fit, travailleur âpre et toujours à l’affût,
Suer à nos malheurs des châteaux et des rentes;
Moscou remplit ses prés de meules odorantes;
Pour lui, Leipsick payait des chiens et des valets,
Et la Bérésina charriait un palais;
Pour lui, pour que cet homme ait des fleurs, des charmilles,
Des parcs dans Paris même ouvrant leurs larges grilles,
Des jardins où l’on voit le cygne errer sur l’eau,
Un million joyeux sortit de Waterloo;
Si bien que du désastre il a fait sa victoire,
Et que, pour la manger, et la tordre, et la boire,
Ce Shaylock, avec le sabre de Blucher,
A coupé sur la France une livre de chair.
Or, de vous deux, c’est toi qu’on hait, lui qu’on vénère;
Vieillard, tu n’es qu’un gueux, et ce millionnaire,
C’est l’honnête homme. Allons, debout, et chapeau bas! »
Victor Hugo, Melancholia
Il faut peut être arrêter d’aduler Napoléon le grand. C’est Pierre JOVANOVIC qui l’a le mieux expliqué. A la fin de la révolution, la France était ruinée, il n’y avait plus d’or. il fallait donc aller en prendre à l’étranger. C’est pas plus compliqué que cela ! Et en plus de cela, le népotisme le plus achevé. Il avait aussi un point commun avec BHL, il n’était pas avare du sang des autres et aussi avec Adolf : 10 sur 10 en tactique, mais 0 sur 10 en stratégie ! Pour se consoler, on peut se dire que c’était une vraie famille de cocus ! Napoléon le petit, personne ne sait qui est le père, en tout cas ce n’était pas son frère.
Le régime monarchique était dépassé n’en déplaise au nostalgique de l’ancien régime. IL fallait bien à passer à autre chose …La dictature militaire éclairée en était une…Hélas historiquement les libéraux prennent toujours le pouvoir aux militaires qui ne connaissent RIEN à la chose économique d’ou l’échec des pronunciamentos et finalement le retour aux tares démocratiques(Chili,Espagne,Portugal,Brésil…).
La seule solution c’est à mon sens le retour aux corporations (élargies et modernisées)comme autrefois .Attention je ne parle pas des pseudo corporations comme sous Pétain ou Mussolini qui n’ont de corporation que le nom (n’en déplaise aux adeptes de Maurras et Barres). Malgré un engouement stupide de nombreux nationaux aux sujets des corporations pour causes de copier-coller et de comparaisons stupides c’est à mon sens le seul garde fou pour stabiliser la société civile(éviter la lutte des classes, favoriser l’ascenseur social et le plein emploi).
Je caresse le doux espoir de voir autre chose que des Chartreux bourgeois et parisiens s’attaquer au sujet…